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Journal de la littérature, des idées et des arts 30/04 – 13/05 2025
En attendant Nadeau

Et ils vécurent la Révolution
Un notaire et un avocat parisiens témoignent de la Révolution telle qu’ils l’ont vécue. Un troisième ouvrage, consacré à Orléans, nous introduit au dix-neuvième siècle de Balzac. Une plongée réfléchie dans des archives qui donnent l’impression d’entrer dans l’Histoire.
par Maïté Bouyssy
| Histoire, Non classé
Éditorial
La puissance des textes
« Que […] sur les ruines de ce qui aurait pu être, ils soient », écrit Pierre Michon pour achever ses Vies minuscules et les rendre possibles. Révélation du but et des moyens de l’écriture, rêverie ultime, ou première, de l’écrivain, cette phrase méditative contient le pouvoir absolu de ce qui s’écrit – pour dire le monde, le passé, situer les êtres, leur parole, leur regard, former les idées. Et ce numéro d’EaN propose des lectures qui sérient, incarnent ou déplacent cette puissance des textes pour aider à penser et à sentir le monde.
Sommaire
Katia Dansoko Touré
La solitude des notes bleues
par Catherine Mazauric
La solitude des notes bleues
par Catherine Mazauric
Annie Ferret et Sami Tchak
Profaner Ananda
par Guillaume Cingal
Profaner Ananda
par Guillaume Cingal
LECTURE DU JOUR

Contrefeux
L’actualité politique ne doit pas oblitérer la beauté de la création et de la langue russes. Pour se convaincre d’un dynamisme qui contrevient au présent, il suffit de lire le magnifique dictionnaire d’André Markowicz et de se plonger dans l’œuvre de Mikhaïl Prichvine.
par Christian Mouze
| Littérature étrangère

Regards contre soi
On ne prête pas assez attention à la littérature d’expression anglaise de la diaspora palestinienne. Mauvais œil, d’Etaf Rum, en fait entendre un bel exemple et nous fait réfléchir à l’individualisation des traumatismes.
par Neela Cathelain
| Littérature étrangère

Conter les origines
Dans Le bon Denis, Marie NDiaye admet une écriture qui touche à son existence. Elle réécrit, avec son habituelle inventivité et son audace, l’histoire d’un père qu’elle n’a pas connu. C’est un récit d’une grande justesse.
par Roger-Yves Roche
| Littérature française

Le conte du génocide
Pur, de l’écrivaine brésilienne Nara Vidal, affronte le racisme effarant qui ronge notre époque. Il s’invente dans ce récit polyphonique virtuose un dispositif narratif qui touche au nu de la vie et de la parole. Un livre qui fait froid dans le dos autant qu’il nous donne le courage de faire face.
par Marie Étienne
| Littérature étrangère
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HOMMAGE

Angelo Rinaldi : l’art de « trouver l’oiseau rare »
Angelo Rinaldi, virtuose critique littéraire, est mort ce 7 mai. Comment mieux rendre hommage à ce compagnon de route de Maurice Nadeau qu’en lisant son dernier recueil ? Foisonnant, érudit et savoureux.
par Thibault Le Texier
| Littérature

Poésie des liens
Lire Philippe Beck bouscule notre manière de concevoir la langue, la poésie, leur place dans l’existence. Abstraite et plaisantine et Documentaires semblent répondre au « monde comme il va » et aident à penser les liens que nous ne cessons d’imaginer.
par Armelle Cloarec
| Poésie

« Quasiment comme le Messie »
On connait fort peu les textes politiques et poétiques d’Adrienne Rich, alors qu’elle était célébrée aux États-Unis. Deux livres nous font découvrir son œuvre, ses engagements et son désir d’un «langage commun » qui crée « un lien nouveau ».
par Claude Grimal
| Littérature étrangère, Poésie
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Pourquoi la guerre est-elle encore si jolie ?
Il semble urgent de saisir le visage agressif et guerrier de la modernité, d’en comprendre l’ambivalence fondamentale. Comme pour répondre à cette urgence de penser, l’essai original de la philosophe Déborah V. Brosteaux semble une lecture roborative.
par Richard Figuier
| Essais
En bref
Les écritures constituent autant de mystères que les poèmes d’Anne Parian, Jacques Darras, les proses de Silvina Ocampo, l’anthologie de Jean-Yves Reuzeau et l’essai de Belinda Cannone nous aident à percer un peu.
par la rédaction d’EaN
| Chroniques
Le malentendu Kiefer
L’essai de Michaël de Saint-Chéron sur Anselm Kiefer entretient un malentendu devenu central dans l’accueil qu’on lui fait. Tout à son admiration, il semble ne pas voir que l’artiste mime la profondeur davantage qu’il ne la traduit.
par Paul Bernard-Nouraud
| Arts plastiques, Histoire